Quatrième voyage, jour 102 : la carte cachée de la marée

La matinée commença par une lente promenade en bateau jusqu'à Starfish Beach. L'air était chargé d'un parfum de sel et de bois chauffé par le soleil, et l'eau, d'une clarté incroyable, révélait des étoiles de mer dorées posées sur le sable en contrebas. Elles gisaient éparpillées telles des sentinelles silencieuses, leurs cinq bras tendus en silence sous l'eau mouvante.
J'ai trouvé un coin ombragé sous un palmier penché, les orteils enfoncés dans le sable frais et humide tandis que je dessinais. La lumière ondulante sur les étoiles de mer créait des motifs infinis, déformant leurs formes de manière fascinante. Certaines dérivaient lentement, leurs mouvements presque imperceptibles, mais délibérés.
Des habitants passaient avec des plateaux de fruits frais, proposant des tranches d'ananas et de noix de coco. J'ai accepté une noix de coco fraîche et j'ai regardé les vagues déferler sur le rivage, effaçant les traces de pas laissées quelques instants plus tôt.
Une famille voisine s'est émerveillée devant les étoiles de mer, mais a tenu compte des panneaux interdisant de les toucher. J'ai apprécié cela : un engagement tacite de respecter la nature.
L'après-midi avançant, j'ai rempli mon carnet de croquis et laissé la marée caresser mes chevilles une dernière fois avant de repartir. L'océan me murmurait aujourd'hui ses propres histoires, gravées dans les motifs du sable et la douce danse des créatures sous la surface.