Quatrième voyage, jour 103 : Histoires usées par le sel

San Andrés continue de dévoiler ses multiples facettes. Aujourd'hui, j'ai quitté la côte pour me rendre à La Loma, le plus ancien village de l'île. L'air était plus lourd à l'intérieur des terres, l'humidité me collait à la peau, mais le charme tranquille du village compensait.
Je passais devant des maisons aux couleurs vives, leurs panneaux de bois usés par l'air salin. Des enfants jouaient à l'ombre des manguiers, leurs rires se mêlant au doux rythme du reggae qui s'échappait des fenêtres ouvertes. À un petit stand en bord de route, j'ai rencontré une vieille Raizal vendant des bonbons à la noix de coco faits maison. Elle me parlait de ses ancêtres, d'histoires transmises de génération en génération, d'une époque où l'île n'était pas encore un pôle touristique.
L'après-midi, j'ai visité une modeste église perchée sur une colline. La vue s'étendait sur l'île, le bleu profond de la mer se fondant harmonieusement dans le ciel. Je suis resté assis un moment, laissant le vent porter le bruit des vagues au loin.
La Loma dégage une résilience discrète, qui s'exprime à travers ses habitants, sa musique et ses traditions. Une beauté différente, loin des plages, mais tout aussi profonde.