Quatrième voyage Jour 105 : La garde du gardien

Le Garden District ressemblait à un paysage de rêve fait de ferronneries, de vignes rampantes et de façades usées par le temps. J'ai longé Magazine Street, longé boutiques et cours intérieures discrètes, avant de pénétrer dans l'ombre paisible d'une avenue bordée de chênes. Les maisons étaient immobiles, leurs histoires tissées dans chaque balcon orné et chaque mur pastel délavé. Certaines avaient des portes aux tons rouges et bleus profonds, tandis que d'autres étaient encadrées de délicats rideaux de dentelle qui bougeaient à peine au vent.
Je m'arrêtai près d'un portail en fer forgé, enveloppé de lierre, dessinant ses courbes et les ombres qu'il projetait sur le trottoir. À quelques pâtés de maisons de là, un chat se prélassait sur les marches d'une grande maison aux colonnes blanches, agitant la queue comme s'il gardait d'anciens secrets.
Un café au coin de la rue était l'endroit idéal pour s'asseoir et réfléchir. J'ai siroté un café à la chicorée en regardant les tramways défiler, leur bourdonnement régulier se fondant dans le rythme de la ville. Il y a une élégance tranquille dans la façon dont La Nouvelle-Orléans conserve son histoire, son passé et son présent mêlés.
Ce soir, je commencerai à superposer du papier déchiré et des textures pour créer quelque chose qui capture la beauté lente et délibérée d'aujourd'hui.