Quatrième voyage Jour 113 : La mémoire de la pierre

L'atelier de jade se trouvait à la périphérie de la ville, un endroit paisible où flottaient les odeurs de poussière de pierre et de bois. À l'intérieur, un artisan âgé caressait une plaque de jade vert profond, d'un geste précis et sans hâte. Il expliqua comment les Mayas façonnaient autrefois cette pierre sacrée, croyant qu'elle détenait l'essence de la vie et du pouvoir.
Je l'observais tailler et polir un petit pendentif, le grattage rythmique de la pierre sur la roue emplissant la pièce. Il m'offrit un morceau à tenir – un fragment lisse et frais qui tenait parfaitement dans la paume de ma main. Le poids de l'histoire pesait sur ma peau.
J'ai esquissé l'atelier, capturant la façon dont la lumière rebondissait sur les surfaces polies, le contraste entre les bords bruts et polis. Le processus était intime, une conversation silencieuse entre l'homme et la terre. Je suis reparti avec quelques croquis et l'esprit empli de textures et de formes.
Dehors, la ville bourdonnait de vie, mais je m'attardai un peu plus longtemps, laissant le poids du jade s'installer dans mon esprit.