Quatrième voyage Jour 4 : Les rues suspendues

La Paz s'est déroulée devant moi aujourd'hui, un patchwork de collines, de toits et de rues sinueuses. J'ai passé l'après-midi à prendre le téléphérique Mi Teleférico, au-dessus de la ville, le téléphérique oscillant doucement au gré du vent. De là-haut, le contraste entre le chaos des rues en contrebas et la sérénité des sommets des Andes était saisissant.
La vue s'étendait jusqu'aux montagnes lointaines d'un côté, et les strates de la ville s'étalaient inégalement sur les collines de l'autre. L'air était léger et froid, rappel de l'altitude. J'observais l'agitation quotidienne – les gens traversant les places, les voitures se faufilant dans les ruelles étroites, les marchés grouillant d'activité – et j'avais l'impression de flotter momentanément au-dessus de tout cela.
Au sommet, je me suis arrêté pour contempler l'horizon. La neige scintillait sur les sommets lointains, et l'air embaumait une légère odeur d'eucalyptus. J'ai dessiné un moment, le paysage urbain s'élevant et s'abaissant comme des vagues dans une mer de briques et de béton.
La perspective apporte un calme, et aujourd'hui, il s'agissait de le retrouver. Une ville vue d'en haut paraît différente, presque onirique – juste assez proche pour être touchée, mais assez lointaine pour paraître infinie.