Cinquième voyage, jour 98 : L'ombre qui ne s'est pas assombrie
Œuvre d'art inspirée par la lumière côtière de Mascate, où l'ombre s'adoucit sans s'assombrir.
Date : 14 août 2025
Localisation : Mascate, Oman
En arrivant à Mascate, à Oman , j'ai été frappé par la lumière particulière de la ville : pâle, elle aplatissait presque la mer, les montagnes et les bâtiments en une seule teinte. Sous les vents du khareef et la chaleur côtière, Mascate révèle un rythme d'ombre, de brise marine et de traditions liées à l'encens qui s'infiltrent lentement dans les sens.
L'atmosphère de l'arrivée
Je suis arrivé ce matin, et la lumière était si vive que tout paraissait plat : murs, montagnes et eau, tout avait la même couleur pâle. Le bruit de l'aéroport disparut tandis que la voiture longeait la côte pour rejoindre la ville. Même en roulant, je sentais le passage du calme du désert au rythme paisible de la côte.
Moments de calme dans un café de la cour
Après avoir déposé mon sac dans la chambre, je me suis dirigé vers un café dans la cour. L'ombre y était profonde, protectrice, sans pour autant obscurcir le monde. Une fontaine trônait au centre. L'eau était calme, mais la lumière du soleil la traversait, projetant des ombres changeantes sur le sol.
J'ai commandé un café omanais, épais et riche en cardamome, dont l'amertume était adoucie par la douceur des dattes. Le vent soufflait doucement sous les arcades, agitant l'air avec un calme constant.
Le jeu de l'ombre et de la lumière
De mon siège, j'observais les gens évoluer entre la lumière et l'ombre. Leur allure changeait sans qu'on y pense, la lumière se reflétant brièvement sur une dishdasha blanche ou sur le reflet d'une broderie dorée avant de s'atténuer à nouveau. Au-delà de la cour, la mer frappait le mur du port à un rythme régulier, tel un battement de cœur pour la ville.
Choisir l'immobilité plutôt que l'esquisse
Je n'ai pas dessiné aujourd'hui. J'ai laissé les contours des choses se déformer, les contours des bâtiments se fondre dans l'air. Je n'arrêtais pas de penser que l'arrivée ne consiste pas seulement à entrer dans un lieu, mais à le laisser vous pénétrer : par l'odeur, la chaleur et la lumière.
Une tasse contenant de la chaleur
Quand je suis parti, la tasse de café était encore chaude. Je l'ai gardée un instant dans mes mains avant de la reposer, comme si je portais le poids d'une nouvelle ville avant de la connaître pleinement.
Notes de voyage
- Météo : Air côtier chaud, 34°C au soleil, adouci par une brise marine régulière. Un ciel bleu pâle flou à l'horizon avec des reflets de chaleur.
- Parfums : Sel frais transporté par l'air, se mêlant au léger parfum de cardamome du café omanais.
- Bruits : La mer frappe le mur du port à intervalles réguliers, adoucis par les murmures de la cour et l'eau qui coule de la fontaine.
- Réflexion : L'arrivée n'était pas tant une question de traverser Mascate que de laisser Mascate s'infiltrer à l'intérieur - sa lumière, son air et son silence laissant leur empreinte.
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